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Des missions dynamiques ancrées dans les modèles sociaux des Etats membres
Cette évocation très rapide de l’histoire européenne du logement social est nécessaire à la bonne compréhension de la situation actuelle dans les Etats membres.
Celle-ci relève pour l’essentiel de cet héritage culturel et social commun, du point de vue des patrimoines de logements sociaux en présence aujourd’hui, de leur localisation, de leurs formes urbaines, des systèmes d’acteurs qui sont issus pour l’essentiel des lois datant du début du siècle dernier.
Cette histoire plus que bicentenaire du logement social en Europe témoigne surtout de l’ancrage du secteur dans une culture sociale européenne commune, de son enracinement dans le modèle social européen, dans les conquêtes sociales qui ont conduit à la définition des systèmes de sécurité et de protection sociale, mais surtout de sa dynamique d’évolution et de sa capacité d’adaptation à la nature des besoins et à son environnement économique et démographique.
Elle démontre surtout que les missions du logement social ne sont pas figées dans le temps, qu’elles ont profondément évolué en deux siècles, notamment quant à leur étendue et à la nature des objectifs d’intérêt général assignés.
Vouloir les fixer dans un cadre réducteur exclusivement dicté par les règles de concurrence serait d’autant plus contreproductif qu’elles ont, par leur nature même, vocation à s’adapter à l’évolution des besoins économiques et sociaux à venir et aux nouveaux défis sociétaux à relever pour ce 21e siècle.
La Chine n’a pas fait le choix politique de définir le développement de son logement social en référence à des règles de concurrence, mais en réponse à des besoins économiques et sociaux à satisfaire, nécessaires à sa paix sociale et à son développement économique à l’échelle mondiale.
Si les Etats membres avaient appliqué à la lettre dès 1957 les règles de concurrence telles que tente de les imposer aujourd’hui la Commission européenne aux Pays-Bas, cette histoire européenne du logement social aurait été tout autre.
Le développement du logement social qui a accompagné le développement économique et urbain de l’Europe dans les Trente glorieuses n’aurait pas eu lieu de la même manière car toute une classe socio-économique qui en fut la cible, en aurait été exclue par définition.